Prise en main et premières impressions.
Cette machine donne une sensation de solidité, de rigidité, de durabilité que j’apprécie énormément. Le châssis ne se tord pas et donne une agréable impression de compacité.
L’écran de 13 pouces est toujours de bonne qualité même si la résolution de base ne permettra pas d’afficher beaucoup de choses. Il vous faudra aller dans les réglages d’affichage pour changer celle-ci.
Le clavier est un peu plus ferme que celui du MacBook Pro 13 pouces ce que j’utilisais jusqu’à présent et je trouve ça bien. Je perds la Touch Bar mais je gagne des boutons physiques pour play/pause, la luminosité et le volume, ce qui fait gagner beaucoup de temps. De nouveaux venus font leur arrivée, rapprochant davantage le MacBook Air d’un iPad Pro avec macOS.
Cette nouvelle version propose de meilleurs haut-parleurs, qui n’égalent pas ceux du Pro 16″, mais qui sont satisfaisants pour regarder une série ou écouter un peu de musique.
Ce que j’apprécie vraiment avec ce MacBook Air tient de la promesse faite par Apple : un ordinateur compact qui consomme peu d’énergie. En effet il rentre dans ma sacoche Peak Design sans le moindre problème et peut-être recharger avec un adaptateur secteur de 30 Watts comme le Anker Atom PD1 que j’ai toujours dans ladite sacoche.
MacOS Monterey et puce Apple M1
Mais si tout le monde observe ce MacBook Air, c’est parce qu’il s’agit du premier ordinateur ARM d’Apple ! Comme diraient les guignols, c’est une révolution (ceux qui disent le contraire sont à côté de la plaque). macOS Monterey est également le deuxième OS d’Apple qui prend en charge les processeurs ARM et le processeur Intel, comme Tiger prenait en charge les processeurs PowerPC et Intel (ça ne nous rajeunit pas).
Le problème, c’est qu’une application qui est développée pour un processeur Intel ne peut pas s’exécuter sur un processeur ARM. C’est aussi simple que ça.
macOS Monterey utilise une technologie baptisée « Rosetta 2 » pour émuler les applications qui ne sont pas encore mises à jour afin qu’elles puissent s’exécuter sur la puce Apple M1. C’était déjà le cas à l’époque du PowerPC avec « Rosetta », et ça marchait déjà très bien.
Donc concrètement, qu’est-ce que ça change pour l’utilisateur, qu’il soit un utilisateur lambda ou avancé ?
Rien. Absolument, rien ! (en dehors des performances et de l’autonomie que nous verrons plus tard).
Au premier lancement d’une application non mise à jour, macOS Monterey vous demandera si vous voulez installer Rosetta 2 et vous direz oui. La première exécution de la première application prendre 10-20 secondes de plus que d’habitudes, puis vous oublierez totalement qu’une application n’est pas à jour.
Ah oui… pouvoir utiliser les applications iOS sur son Mac, comme Overcast par exemple, est juste génial !
Performances à côté d’un MacBook Pro 16″ i9 ?
Comme je l’ai évoqué en introduction, j’utilise depuis le début de l’année un MacBook Pro 16″ haut de gamme (mon déballage du gros i9, 64 Go de RAM, gros GPU). À l’annonce des nouvelles machines équipées de la puce Apple M1, j’ai commandé un MacBook Air d’entrée de gamme et un Mac Mini, en faisant le pari que les deux machines seraient plus puissantes que mon Pro 13″.
J’ai eu raison.
Chaque import/export de photo ou de vidéo est bluffant. Le fait qu’il reste froid lors de mes tests est inconcevable, et pourtant…

Le résumé de ces tests peut-être le suivant : le MacBook Air M1 est plus performant que le MacBook Pro 16″ haut de gamme sur toutes les tâches SAUF celles qui savent utiliser 100% de la puissance CPU disponible. Le MacBook Pro ayant 16 cœurs, Handbrake sachant les utiliser, un encodage sera plus rapide sur le Pro 16″.
Ce qui est surprenant, c’est qu’à aucun moment je n’ai eu l’impression que 8 Go de RAM étaient trop peu.
Il faut également noter que l’optimisation d’une application pour la puce Apple M1 fait une immense différence dans la performance finale : regardez deux encodages identiques entre Handbrake x86 + Rosetta 2 et Handbrake ARM Bêta. On pourra supposer que l’impact est également important sur l’autonomie.
Autonomie en conditions réelles.
Il m’était difficile de parler d’autonomie quand l’immense majorité des applications que j’utilise ne sont pas optimisées. Comme vous l’avez vu au point précédent, l’optimisation fait une grande différence dans les performances et supposément dans l’autonomie.
Le premier jour, j’ai commencé l’installation de toutes les applications de mon MacBook Air et sa configuration à 6h. Durant la journée, il a donc téléchargé des mises à jour, analysé ma bibliothèque Photos, j’ai passé du temps sur différentes applications en même temps… et j’ai fini ma journée à 17h avec 23% de batterie restante.
(Détail important : Quand il faut 4-5 jours à un Mac pour analyser toute ma bibliothèque, le MacBook Air M1 avait terminé la reconnaissance de mes 45’000 photos en moins d’une journée).
J’aime avoir toutes mes applications ouvertes en permanence et là non plus, je n’ai pas eu de problème avec les 8 Go de RAM de la machine, ou de lenteurs quelconques. Je suppose cependant qu’il doit y avoir un léger impact sur l’autonomie, même si macOS et « AppNap » savent mettre une application en pause.
Conclusion.
Une fois de plus, le MacBook Air va être la machine de référence pour l’immense majorité des gens. Elle est suffisamment puissante pour suivre un étudiant durant ses années de fac tout en lui offrant assez d’autonomie pour pouvoir se passer d’un chargeur en cas d’oubli ou de mauvaise position dans un amphi.
Elle est suffisamment légère et solide pour être dans votre sac toute la journée, ou vous suivre durant vos déplacements, là encore, sans chargeur. Le MacBook Air est un iPad Pro avec un clavier et macOS : il a tellement de puissance que vous ne serez jamais ralentis, et tellement d’autonomie qu’il vous suffira de le charger le soir, en même temps que votre iPhone.
Est-ce qu’Apple a réalisé la machine parfaite ? Parce que j’ai vraiment du mal à lui trouver des défauts. J’aimerai, mais je n’en vois pas qui soient crédibles.
PS : vous l’aurez compris, je vous déconseille d’acheter des machines Intel, à moins de devoir répondre à un besoin particulier (Windows, virtualisation, etc.)
Laisser un commentaire